Le titre de « chieuse » m’a désormais officiellement été attribué par mon chéri. Et j’acquiesce à chaque fois.

J’irais pas jusqu’à dire que je le revendique même si je préfère être légèrement casse-c… qu’effacée. J’en ai juste conscience. Et je fais tout pour que cela ne devienne pas insupportable.

Pourquoi ce titre « honorifique » ?

Parce que j’aime quand les choses se passent comme JE en ai envie. J’aime contrôler. Avoir la maîtrise. Pas tout le temps ni pour tous les domaines. Mais souvent quand même.
Même quand je dis le contraire.

Moi : « Fais comme tu veux, c’est toi choisis le restau pour ce soir »
Moi après le choix énoncé : « Mmmm mais t’es sûr que tu préfèrerais pas celui-ci ? »

😬

Casse-……ouuuuuuuuuilles !!!!

Ce trait de caractère ou ce mécanisme d’autodéfense (parce que je n’ai pas encore identifié si ça venait de ma personnalité ou d’une réaction suite à mon vécu. Certainement un peu des deux…) peut parfois être très TRES relou pour les gens qui vivent avec moi.

Et pour moi-même aussi il faut le dire… 😒

C’est ainsi que j’ai été pénible au début de mes dernières vacances (pour mon chéri et pour moi) parce que j’avais la tâche d’organiser le séjour et que je voulais tout optimiser. Etre dans la performance et le tout bien comme il faut, au lieu de me laisser porter un peu et profiter de l’imperfection de chaque instant présent…

Il m’a fallu aller au bout de ma chian-itude – alors que je m’observais moi-même en train de faire et de persister -, que mon mec me mette un réel STOP, qu’on en discute, pour que je décide (devant Buddha) de modifier ma façon de penser et donc mes émotions et donc mes actions.

(Tu as le pouvoir sur tes pensées et ta vision des choses. J’ai déjà dû te le dire une ou deux fois, non ? 😜)

Des gens qui aiment contrôler, j’en connais et j’en rencontre pas mal sur mon parcours (promis je ne cite pas de noms 🤐). J’ai même l’impression que je les attire dans ma communauté (lève la main si tu en fais partie). Certains bien pires que moi, d’autres plus light.

Normal, je les comprends tellement. Et en même, je suis déjà un pied de l’autre côté, à voir les bienfaits quand tu arrêtes de vivre QUE ainsi.

(A tel point que j’ai déjà pensé faire un programme spécial pour les contrôlants – perfectionnistes qui veulent arriver à se lâcher la grappe et vivre plus paisiblement. Sauf qu’en ce moment, je ne suis pas dans l’énergie de faire un programme.)

Car mon objectif – et je pense y arriver de mieux en mieux avec les années de développement personnel – est de tendre vers cette autre catégorie de personnes que j’adore et j’admire : ceux qui vivent dans le lâcher-prise et qui se laissent porter par le flow de la Vie. Mon mec par exemple. Ma soeur aussi.

A leur contact, je gagne en sérénité. En zénitude. En silence de mon mental contrôlant.

Moins cool, c’est aussi eux qui prennent parfois les relents de ce dernier quand je ne suis pas dans un bon mood (de plus en plus rare je crois).

C’est eux qui m’éééééneeeervent parfois parce qu’ils ne font pas un truc comme j’aimerais que ce soit fait, pas assez vite, pas de la bonne manière.

Ou qu’ils se permettent d’avoir un comportement que je réprime chez moi (comme trainer au lit le matin ou faire des maladresses).

Sur eux, je transfère l’exigence que j’ai envers moi-même.

La non acceptation qu’être moi suffit (dédicace à Lyvia).

Je défoule mon énervement de ne pas tout maîtriser. De ne pas tout bien faire.

A travers eux, c’est moi que je saoule.
C’est moi que je juge.
C’est moi que je déçois.
C’est moi que j’enguirlande.
C’est de moi qui j’exige des choses.
C’est moi que je bride.
C’est moi que je déteste.

Heureusement, ils sont géniaux. Et patients. Et m’aiment aussi avec mes dark sides.

Heureusement, je me connais bien maintenant. Je comprends toujours mieux comment je fonctionne. Je me vois faire immédiatement, et je peux rectifier le tir, avant d’être vraiment lourde.

(Tellement important d’apprendre à se connaître soi-même ! La première étape vers un bien-être profond !)

Qu’est-ce qu’il se cache derrière cette volonté de contrôler beaucoup de choses ?

Sans aucun doute : de la peur.

La peur du manque. D’amour. De sécurité.

La peur d’être jugée si je ne fais pas les choses « comme il faut » (entendre selon les règles que mon mental névrosé s’est auto-fixées)
La peur de ne plus être aimée.
La peur de perdre les gens que j’aime.
La peur d’être dans une situation inconfortable voire dramatique.

Cela me rassure de contrôler certains aspects de ma vie. J’ai le sentiment ainsi de parer à toutes situations merdiques qui pourraient m’arriver (complètement utopique bien entendu).

Sauf que j’ai compris depuis un moment que ce n’était pas en étant dans cette énergie là que j’allais vivre les plus belles choses.

J’ai compris que dans le contrôle, je suis mon propre bourreau.

Je suis celle qui restreint ma propre liberté que je chérie tant.

Alors que j’ai soif de légèreté et de « juste laisse-moi vivre tranquille »

J’ai donc intégré de plus en plus de bienveillance et de lâcher-prise dans mon esprit (je suis responsable de mon propre bonheur, remember ?). A force de prises de conscience, d’entrainement de mon cerveau et de modifications de ma vision des choses, je suis moins bien contrôlante qu’il y a 1 an, 5 ans ou 10 ans 😎✌🏻.

C’est aussi ça qui contribue à ce que je sois bien plus LIBRE dans ma tête.

Et j’utilise avec une meilleure dose mes capacités d’organisation et de préparation liées au contrôle. Juste ce qu’il est nécessaire pour avancer efficacement dans la vie.

Tout n’est que question d’équilibre.

Bon aujourd’hui, je te parle vraiment de l’un de mes plus gros dark side. Mais à part ça, je suis une nana plutôt super cool heinnn 😎✌🏻

Si cet article te parle, n’hésite pas à le commenter, le partager ou m’offrir un coup virtuel : http://urlz.fr/6OXI

Des bises,

Maude alias Maudus
Journal de bord de ma Vie LIBRE que je contrôle, mais pas trop

P.S : Voici la photo du Buddha devant lequel j’ai pris la décision de lâcher la grappe à mon chéri et moi-même pour la suite des vacances qui furent génialissimes 🤗.

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