Hier soir je discutais avec des amis sur notre capacité à nous auto-mettre de la pression dans la Vie pour des choses qui ne sont pas vitales.
Le boulot. Avant ça les études. Avant ça l’école. Pour mes exemples.
Nous étions d’accord que nous n’avions pas particulièrement subi de pression de la part de nos parents et que pourtant, notre niveau d’exigence envers nous-mêmes était très élevé.
(NB : moi je crois que ça vient sûrement d’un conditionnement quelconque. De l’école, de la société, de ce qu’on a cru que nos parents attendaient de nous ou d’une vie antérieure…).
J’ai moi-même le souvenir de différentes scènes.
Moi en pleurs pour ma première note sous la moyenne en Maths (j’étais une très bonne élève ; pas l’habitude). Un 8/20. C’était de la part de Mme Dichtel 😁. Je revois très précisément la feuille avec cette note en rouge. Et je ressens encore aujourd’hui l’émotion de honte et de désespoir que j’ai ressentie (tu imagines le choc émotionnel pour que je m’en rappelle encore aujourd’hui ! 😵) C’était LA FIN DE MON MONDE.
Je n’avais pas peur de me faire engueuler en rentrant à la maison ; pas du tout le genre de mon père. J’étais juste tellement déçue de moi-même. Et j’avais honte. Peur qu’il ne m’aime plus peut-être.
Pour un petit 8 sur 20 en maths au collège !!!!!
Rebelote quelques années plus tard quand j’ai raté l’épreuve plateau de mon permis moto 125cm2. OH MON DIEU, moi qui avait l’habitude de tout réussir du premier coup….
Je me revois, là-aussi en pleurs au fond du jardin de mon père. Je n’osais pas entrer dans la maison #dude. Inconsolable. J’étais au bout de ma vie. Que je me sentais honteuse.
Je le revois en train de me dire qu’il n’y avait vraiment RIEN de GRAVE.
Et puis il y a eu cette matière (du droit pénal) que j’ai dû repasser au rattrapage en fac de droit (UNE matière sur je ne sais pas combien de partiels j’ai réussis au cours de mes études). Là aussi j’avais très honte.
J’entends mon père me dire combien un jour, je réaliserais combien cet épisode était anecdotique dans ma Vie. C’est tellement le cas aujourd’hui.
Et je me souviens de cette vieille dame, assise en face de moi dans le tram le jour de l’annonce. Elle s’est mise à me parler face à mon air abattu (le truc qui n’arrive jamais – je pense aujourd’hui que c’était une bonne fée envoyée par l’Univers) pour me demander ce qui me tracassait. Je lui ai raconté mon histoire (ce que je ne fais jamais non plus) et elle m’a rassuré elle aussi. Une autre voix de sagesse.
J’ai d’autres exemples en stock tellement identiques…
Je souris tendrement en me revoyant. J’ai envie de me dire à moi-même que c’était tellement idiot de me mettre dans des états pareils pour ça. Mais à l’époque, c’était tout ce qui m’importait…(donc bienveillance envers la personne que j’étais à l’époque) …comme ce qui suscite de l’exigence aujourd’hui dans ma Vie et mon monde actuel ——> TOUT N’EST QUE QUESTION DE VISION DES CHOSES (je ne le répèterai jamais assez)
Nous sommes notre propre ennemi. Nous sommes notre seul ennemi.
D’où l’importance de prendre de la hauteur.
D’où l’importance de changer le réglage de son viseur.
Il y a peu, je me suis libérée d’une pression d’adulte qui pesait sur mes épaules depuis plus de 2 ans. Mon obsession – pas si lointaine de celle d’obtenir de bonnes notes ou réussir du premier coup (« On ne change pas » comme dit Céline Dion😜) – était de réussir à gagner suffisamment d’argent avec mon activité Maudus pour continuer à vivre librement.
Pas d’une autre façon. J’avais besoin que cela se passe de cette façon pour me prouver aux autres – et avant tout à moi-même – que je pouvais y arriver. Et que je méritais de vivre cette vie libre de plaisirs.
C’était la justification ultime de ma Vie hors des sentiers battus à ne pas souffrir.
Depuis que j’ai pris conscience de cette obsession pour de mauvaises raisons (prouver = mon ego) et que j’ai décidé de me lâcher la grappe à ce sujet et juste de VIVRE.
Depuis que j’ai pris la décision de vivre LIBRE pleinement dès aujourd’hui et de profiter de la chance de pouvoir le faire financièrement.
Depuis que j’ai choisi d’expérimenter le lâcher-prise et de croire que c’est ce qui me permettra d’attirer naturellement à moi l’argent dont j’ai besoin quand j’en aurais besoin.
En bref, depuis que j’ai arrêté de me mettre la pression, je peux t’affirmer que je vis des choses incroyables.
A l’intérieur de moi, je me sens plus légère.
Sereine.
Plus réjouie en permanence.
Et surtout autant LIBRE sur le papier que dans ma tête.
J’ai envie de traverser chaque journée avec un léger sourire de contentement sur le visage (un peu comme la Joconde).
Je me sens plus puissante aussi. Je sens mon énergie forte et tranquille circuler en moi.
Je parle moins aussi je crois. J’ai moins le besoin de me justifier de tout.
Je VIS juste. Et qui aime ça me suive !
Je ne vais pas te mentir. Ce n’est pas un sentiment qui m’habite H24. Parfois, mon mental, des questionnements, des doutes, reviennent à la charge. Dans mes rêves surtout. Mais ils ont tellement moins d’emprise sur moi qu’auparavant.
Il faut dire que je connais maintenant tellement d’outils pour me remettre dans le bon mindset.
Et surtout, j’ai pris la décision. J’ai passé un cap.
A l’extérieur, si ce n’est les nouvelles opportunités dont je te parlais récemment (non négligeables !), mon quotidien n’a pas spécialement changé. Je viens de passer tout un long weekend en famille comme régulièrement, j’écris sur mon roman et mon blog, je mène plusieurs projets à la fois, je donne des cours, je vois mes amis plusieurs fois par semaine, je prends du temps pour moi…
C’est la façon de les vivre qui est encore plus savoureuse qu’avant.
Je trouve encore plus de joie dans l’instant présent. Même quand il ne se passe rien de spécial.
L’autre jour je suis sortie dans ce jardin que je connais si bien sur un banc au soleil et j’ai juste pris le temps d’observer ce qui m’entourait avec plaisir.
Il n’y avait pas de to-do-list. Pas de « toutes ces choses à faire » pour que mon business marche ou ma journée soit réussie.
Être dans la joie de l’instant présent était une réussite.
Ah oui et il y a cette chose incroyable : je n’ai plus d’eczéma sur les mains 😮. Plus d’1 an que j’en avais à échéances régulières et que je n’avais pas trouvé de lien cause-effet. Quelques jours après cette prise de décision, TOUT avait disparu.
Quand tu arrêtes de te mettre la pression pour rien (à toi de décider où est ta balance du rien. Pour moi c’est quand je ne suis pas en danger de mort), cela devient doux et agréable. Physiquement et mentalement.
Et je ne me sens pas moins performante pour autant !
Je poursuis ma route, plus légère, en attendant sereinement la prochaine de mes croyances à dépasser. Je suis prête à tout.
Amicalement,
Maude ou Maudus
Journal de bord de ma Vie LIBRE sur le papier et dans ma tête
P.S : Voici une photo de ce que je voyais assise sur mon banc l’autre jour, connectée à ma joie de l’instant présent. Synchronicité énorme, c’est aussi près de cette balançoire que j’étais inconsolable après avoir loupé mon permis moto une première fois. De l’histoire ancienne 🙂