Je trouve que ta relation à ton corps — comme ta relation à l’argent — en dit beaucoup sur ta perception faussée de la réalité (tes complexes, la façon dont tu te vois ou ne te vois pas, tes croyances limitantes), et l’amour conditionnel que tu te portes (je serais mieux si…, je m’aimerais plus quand…).

Cela mériterait tout un livre pour la décrypter.

Je dois dire que j’ai la chance de plutôt bien aimer mon corps (je crois que cela ne se dit pas trop dans notre société… 🤔 #tabou), même s’il y a toujours des choses à améliorer c’est sûr (parole de perfectionniste). Il faut dire que j’ai tiré à la loterie (ou choisi 😉) un corps plutôt sympa, bien proportionné, dans les standards de la mode de notre siècle, et en bonne santé.

Ce n’est pas pour autant que ma relation à mon corps a toujours été saine. Je ne crois pas l’avoir toujours bien traité.

Je ne ne l’ai pas aimé inconditionnellement.

Pendant toute la première partie de ma vie, voici une croyance qui était tellement ancrée en moi que je n’avais pas conscience de penser ainsi.

Tu l’auras devinée, une croyance que je retrouve chez la majorité des perfectionnistes / control freak :

« Mon corps doit suivre ma tête »

Mon corps, je ne le voyais que comme un moyen de locomotion.
Un outil à ma disposition pour aller où ma tête décidait d’aller.
Une enveloppe pour faire les mouvements que je choisissais de faire.

Même quand c’était trop violent pour lui.

C’est ainsi que plus jeune, je faisais du sport jusqu’à l’épuisement.
Que le jour où je me suis foulée la cheville, j’ai poursuivi le match de basket que je jouais pendant qu’elle gonflait dans ma chaussure.
Que lorsque j’étais malade, je me forçais à aller à l’école puis au travail coûte que coûte parce que je n’allais pas m’arrêter à un petit rhume et de la fièvre quand même !
Que quand j’avais des douleurs de règles, je ne bousculais pas mon emploi du temps pour me reposer.
Que lorsque j’avais un mal de dos grandissant, je n’écoutais pas le message du « j’en ai plein le dos ».

Ben quoi ? Il devait suivre, c’était tout. Ma tête autoritaire et exigeante décidait, mon corps suivait et se conformait. Point.

Il n’avait rien à dire. Il n’avait rien à ME dire.

Ce qui était plus important : assurer quoiqu’il arrive. Tenir ses engagements. Se montrer forte en toute circonstances.

Quand il ne fonctionnait pas comme je le voulais, je considérais que c’était de la malchance saoulante qui m’empêchait de faire ce que j’avais prévu de faire.

Je l’insultais même de ne pas être capable de suivre !

À aucun moment je ne le considérais comme une enveloppe intelligente qui traduisait mon état intérieur réel.

L’écouter aurait été « trop m’écouter » au sens péjoratif du terme.

Aujourd’hui, ma relation à mon corps est toute autre. Comme dans une relation de couple équilibrée, on communique, on s’écoute mutuellement, on négocie parfois 😁.

Ma tête lui partage mes envies ou mes dilemmes ; mon corps approuve ou non si c’est la bonne direction.
Le OUI est léger, excitant dans le ventre et j’ai envie de sourire, sautiller, taper des mains, bouger.
Les NON est lourd, gris, et forme une masse compliquée. Je fronce les sourcils et me prends la tête au sens propre et figuré. C’est généralement que mon envie cache une peur.

Mon corps partage mes réels besoins à ma tête pour que mon mental se réaligne dans la bonne direction (il a tendance à s’éparpiller 😒) et agisse en conséquence.
Ça commence par mes besoins primaires comme besoin de me reposer, besoin de boire ou de manger, trop chaud ou trop froid, besoin d’aller aux toilettes…etc.
Avant, lorsque j’étais au milieu d’une tâche « importante », je pouvais oublier de boire, me couvrir ou faire pipi. Maintenant, ce besoin clignote dans ma tête, je fais une pause pour le satisfaire et je reprends dans un mieux-être agréable.

Idem pour ma faim maintenant : Ai-je vraiment envie de manger ? De quoi ai-je envie ? De salé ou sucré ? J’écoute mon sentiment de satiété aussi pour m’arrêter au bon moment.

Et puis il y a les plus GROS problèmes de santé, comme des grosses alertes rouges qui essayent de te mettre le nez dans ton caca. Mon mal de dos a débuté le 1er jour de mon dernier job salarié ? J’ai mis des années à faire le lien.

Désormais lorsque mon corps ne va pas bien, j’essaye de porter une attention toute particulière au message (au mal-a-dit) et de ce qu’il traduit du négatif inconscient de ma tête ou ma vie.

Je suis aussi bien plus connectée à mon corps dans mes rencontres et expériences. Je ressens immédiatement les gens ou les situations. Je sais s’il se passe quelque chose d’important, de positif ou de négatif pour moi et je peux en tirer des conclusions.

Mon corps me permet aussi un accès direct à mon intuition et de faire des choix plus clairs et alignés.

Bref, il est une mine d’information capitale pour m’indiquer que je suis ou non dans la bonne direction. Et quelles sont mes peurs.

Ce n’est plus ma tête avant le corps. C’est désormais mon corps qui est messager pour ma tête.

Cerise sur le gâteau : l’écouter me fait l’aimer de plus en plus !

Et toi ? Quelle est ta relation à ton corps ?

Un petit exercice pour t’y connecter :
1) Tu peux te demander chaque matin qu’elle est ta météo intérieure : Comment tu te sens ? Qu’est-ce qui se passe dans ton corps ? À quel niveau ? À quoi ça ressemble ? Peux-tu les symboliser par des couleurs ?
2) Tu peux recommencer ce scanner interne à différents moments de ta journée en fonction des circonstances et voir quel est le message…

C’est très instructif et fun en plus !

Avec unicité,

Maude

Le meilleur moyen de me rencontrer et voir si je suis la bonne personne pour t’aider à cheminer : https://www.maudus.fr/seance-gratuite/

P.S : Bien aimer son corps ne veut pas dire avoir méga confiance en soi. Ce genre d’expérience m’a permis d’en gagner 🤗. Crédit photo : JP Bloch
P.S : Une chose que mon corps ne kiffe pas trop c’est être sur des talons plus d’1h d’affilée par exemple.

Pin It on Pinterest

Shares
Share This