C’est avec un plaisir certain et une légère appréhension que je retrouve le clavier de mon ordinateur laissé de côté depuis presque 30 jours…et toi qui vas me lire (peut-être). Vais-je encore réussir à écrire ? Vas-tu toujours apprécier ce que je te partage ? Reste-t-il d’ailleurs encore quelqu’un prêt(e) à me lire par ici ? #youhou 👋🏻
Ma vraie inquiétude derrière celles-ci : vais-je réussir à écrire de manière fluide sans me prendre la tête ?
Car depuis mon retour de vacances – depuis moins de 48h – me reviennent en pleine face tout un tas de trucs chiants que j’avais oubliés ces quatre dernières semaines.
Et avec, cette question que je ne cesse de me poser : Qu’est-ce qui fait des vacances un moment tellement magique que j’aimerais retrouver à peine quitté ?
Dès l’instant où j’ai posé mes valises chez moi, j’ai retrouvé une habitude que je me connais depuis toujours, mais dont je ne mesurais pas combien elle m’est nuisible : je me prends la tête ! 😱
Mon cerveau s’est remis à turbiner à 10 milles. Je pense sans cesse. Je crée des plans d’actions.
Des to-do-listes mentales qui tournent en boucle dans ma tête (alors même que sur le papier, je les ai abandonnées depuis longtemps)
Des « Ah il faut que tu fasses ceci, et pense à cela aussi.
Le contrôle technique de ta voiture.
Et pense à acheter des piles.
Et à faire toutes ces tâches administratives que tu as trouvées dans ta boîte aux lettres.
Et n’oublie pas de recontacter untel, ça fait longtemps que tu l’as pas vu ».
Des questionnements sur ma rentrée professionnelle : par quoi je commence ? Qu’est-ce que j’ai envie de lancer de nouveau ? Qu’est-ce qui marchera le mieux ? Qu’est-ce que ma communauté attend de moi ? Qu’est-ce que que j’attends de moi ?
Il faut que je reprenne plus rigoureusement ma routine du matin.
Quel sport et loisir vais-je débuter en septembre ?
Comment vais-je remplir mon agenda ?
Il faut que je range mon appart et que je continue à faire du tri »
Une masse impressionnante d’obligations et de contraintes, pour la plupart pas très urgentes. Pour la plupart, que je me fixe à moi-même.
Et cela ne provoque pas des sensations agréables en moi. Cela m’apporte pression et poids sur les épaules.
En vacances, elles n’étaient pas là. Ou du moins pas présentes de manières aussi pesantes.
En vacances, je me laissais porter par le flow de mes journées et de mes envies.
En vacances il y avait beaucoup de légèreté, de fun, de souplesse.
En vacances j’étais dans le LACHER-PRISE. Complètement liiiiiibre.
Au point de ne même pas savoir où j’allais dormir deux jours avant notre prochaine destination et d’être super cool avec cette idée.
Il y avait certes des courses à faire, une organisation à mettre en place avec les copains, des comptes à gérer, un peu de rangement à faire et une routine matinale. Mais rien qui nécessite que mon cerveau soit en alerte comme cela. Rien qui ne me tende.
Il y avait certes de la piscine, du soleil, des amis, des rires, de la compagnie permanente, des bons repas, de la lecture, de l’écriture, des discussions passionnantes, des rencontres enrichissantes, des jeux, des bons repas, des découvertes, des visites… Mais rien que je ne puisse retrouver ou provoquer ici, à Strasbourg.
Il y avait certes de la liberté, le droit de faire ce que je voulais quand je le voulais. Un seul objectif quotidien de m’occuper en m’amusant et de me faire du bien. Mais n’est-ce pas tout ce que j’ai mis en place dans ma vie de tous les jours en opérant des choix professionnels différents ces dernières années. N’est-ce pas là mon but de me créer une vie libre et sereine chaque jour ? 🤔
Je n’ai même pas l’excuse de retourner à un boulot qui m’emmerde, dans un bureau avec des collègues chiants. Ni celle de devoir me lever le matin tôt à des horaires que je n’ai pas choisis.
Alors quoi ? Pourquoi le retour à mon quotidien m’apporte plus de lourdeurs et de complications ? 🤔
Est-ce une volonté de ma part de remplir mes journées (et mon esprit) maintenant que je me retrouve seule face au temps ?
Je le sais, tout n’est qu’une question de vision des choses, de vécu intérieur. La tempête émotionnelle se trouve en moi et ne prend pas sa source dans les évènements extérieurs qui m’entourent.
Alors pourquoi le lâcher-prise m’est-il plus accessible en vacances ?
Pourquoi officiellement en off, je M’AUTORISE à lâcher du lest vis à vis de moi-même et des autres, ne plus avoir envie de tout contrôler, à me laisser porter ?
De quoi ai-je peur si je me laisse aller dans ma vie quotidienne ?
Car il s’agit bien de ça (comme d’habitude), de peurs…
Peur de ne plus tout maîtriser. Peur du n’importe quoi. Peur de ne pas savoir. Peur de ne pas être en sécurité (financière et autre)….et cetera.
Qu’est-ce qu’il pourrait m’arriver de pire ? Que tout parte en cacahuète. Dans l’inconnu. Et alors ? Est-ce vraiment insurmontable ? Ne suis-je pas capable de gérer toute situation, même difficile ?
Je suis en quête perpétuellement de liberté sous toutes ses formes et pourtant, je ne me l’accorde pas totalement dans mon quotidien.
J’ai là encore du travail pour débusquer mes craintes et ce qui se joue en moi qui m’empêche d’y accéder. Mais j’y arriverai ! 🙂
En écrivant ces lignes, me viens à l’esprit Mandela, ce grand homme qui se sentait libre, même emprisonné.
La liberté, la vraie, est dans ta tête.
Et voilà ! Tu viens d’assister en live à un auto-décorticage. C’est ce type de travail que je fais certains matins dans mon carnet d’écriture. Et ce sur quoi j’ai particulièrement porté mon attention pendant ces vacances : mes zones d’ombres. Pour sûr que ce travail d’introspection inspirera mes prochains articles et que tu m’entendras te reparler d’ego, de blessures émotionnelles, de peurs et autres comportements quotidiens influencés par elles.
Tellement passionnant et inépuisable ce sujet ! Tellement intéressant de découvrir des nouvelles facettes de soi, aussi sombre soient-elles. En espérant qu’il puisse t’aider à en apprendre plus sur toi par la même occasion.
Avec amitiés,
Maude
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