Je ne sais si tu as vu en me suivant sur les réseaux sociaux : il y a deux jours, j’ai découvert que l’on m’avait piqué mon vélo ☹️. Directement chez moi, dans mon immeuble, dans mon local à vélos.

Sans pression.

(Psssst, si tu aimes ce que j’écris, il vaut mieux que tu te (ré)inscrives ici pour recevoir mes news par mail : http://eepurl.com/dvOYd1 Il s’agit d’une nouvelle liste suite à la RGPD.)

Depuis, avec mon éternelle optimisme, je m’active pour poser toutes les actions qui pourraient contribuer à ce qu’il soit retrouvé (tour des voisins, affichettes, dépôt de plainte, message sur les réseaux sociaux, surf sur le Net…).

Je sais que le retrouver relèverait du miracle. Mais je crois aux miracles. Et j’envoie chaque jour des bonnes ondes d’amour à l’Univers pour qu’il me revienne 🙌🏻.

Après tout, cela ne me coûte rien d’essayer…🤷🏻‍♀️ Cela me fait du bien même.

Mais les émotions qui prédominent en moi depuis sont la TRISTESSE de l’avoir perdu. Je l’aimais ce vélo 💔. Nous avons vécu de chouettes aventures ensemble.

Et surtout, LA CULPABILITE.

Putain ouais je me sens coupable. Alors que c’est moi la victime !

Pas même de la colère contre celui qui l’a pris. NON. Je n’arrête pas de repasser en boucle dans ma tête ce que j’aurais pu faire MOI de mieux.

Je suis dure avec moi-même et je me reproche de n’avoir pas été plus forte, prévoyante, responsable…

J’avais souvent entendu parler de la culpabilité des victimes en cas de viol notamment. Je comprends maintenant.

Fou quand même comme encore une fois, tu es ton propre ennemi. 😩

Je me sens coupable parce que j’ai le sentiment de ne pas l’avoir suffisamment protégé.

En effet, cela faisait 4 mois que je n’avais pas roulé pour différentes raisons avec et n’étais pas allée vérifier qu’il était là. Je ne sais donc pas quand précisément il a été volé.

Je ne l’avais pas marqué pour qu’il soit reconnaissable.

Après hésitation, je n’avais pas pris d’assurance.

Je ne l’avais pas plus attaché que ça dans ce local.

Etc, etc, etc.

La liste des remontrances contre moi est longue comme le bras.

Je me sens coupable. Je ressens le besoin de me justifier, même en écrivant ces lignes.

Mais bordel, CE N’EST PAS MOI qui ai pris impunément quelque chose qui n’était pas à moi !!!

Je vivais ma vie tranquillou, sans faire du mal aux autres moi. Je ne demandais rien à personne. 😢

Je me sens fragile aussi. Plus vulnérable. Parce qu’on est venu chez moi me prendre quelque chose. Et parce que je dois m’exposer et raconter cette histoire partout pour avoir une chance de le retrouver.

Il y a deux jours pourtant, alors que je le croyais bien en sécurité, je ne me posais pas toutes ces questions. Je vivais sereinement avec un vélo encore en ma possession.

C’est fou quand même, la pression que tu arrives à te mettre à toi-même, alors même que tu n’as plus d’action sur les choses.

Et encore, je m’estime chanceuse : déjà, ce n’est qu’un vol de vélo.

Ensuite, moi qui ai l’habitude de décortiquer qui je suis et ce qui se joue en moi, j’en ai conscience. Je peux donc travailler sur ma façon de penser pour modifier mon ressenti.

Alors oui, peut-être que le vol aurait pu être évité si j’avais pris plus de précautions. Mais avec des « si », on refait le monde.

Et puis à quoi cela sert-il de me culpabiliser de la sorte ? Pas à faire avancer le schmilblick.

Mon rôle à moi est désormais de :
– poser les quelques actions qui me restent pour provoquer un miracle
– envoyer de belles ondes à l’Univers en visualisant le retour de mon vélo chez moi
– faire mon deuil s’il n’est pas retrouvé
– et apprendre de mes erreurs pour la suite de mes aventures de vie.

C’est MOI la victime.

Je m’excuse une dernière fois auprès de mon vélo pour clore ce ressenti envers moi-même.

Et sans animosité, je souhaite un bon karma au coupable ! Je suis sure que la vie s’occupera de de la justice.

Belle journée à toi ensoleillée,

Maude, triste d’avoir perdu son vélo
Créatrice de bonheur quand même.

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