Alerte : dans cet article je vais parler de vomi. Juste un poil 👌🏻…

Aujourd’hui (et maintenant depuis 3 jours alors que je finalise cet article), je suis malade. Barbouillée. Nauséeuse. Je ne sais pas trop d’où ça vient. Coup de chaud ou gastro. No sé 🤷🏻‍♀️.

Mais bref, l’intérêt de cet article n’est pas de vous détailler tous mes maux…

Ma réalisation de ces derniers jours est que je m’excuse à chaque fois que je suis malade (oh punaise comme ça me parait très con quand je l’écris…).

Plus particulièrement ce premier jour de barbouillage. J’étais membre de jury de mémoire dans l’école dans laquelle je donne des cours. Et j’ai du quitter mon rôle et rentrer chez moi au bout de 2h, alors que j’étais sensée assurer toute une partie de la journée.

Et avant de partir, je me suis excusée une bonne dizaine de fois. Auprès de mes collègues de jury. Du directeur de l’école. Des élèves présents.

Je me suis excusée d’avoir un santé défaillante, de devoir les abandonner là, de ne pas remplir ma mission jusqu’au bout.

Et pire ! Je me suis justifiée. « J’ai mal au ventre depuis le levé » « J’ai même vomi », « Je ne comprends pas ». « Cela m’énerve j’avais tellement de choses à dire ».

J’en ai fait des caisses.

Comme si on n’allait pas croire que j’étais vraiment malade. Comme si mes collègues allaient penser que j’étais capable d’inventer une telle histoire pour ne pas assurer mon travail jusqu’au bout.

(Et là tout de suite me revient le souvenir de moi, petite, allant en classe de primaire en retard parce que j’avais passé du temps aux toilettes pas bien, et entrant dans la classe en m’excusant avec un visage de douleur exagéré et en me tenant le ventre. Comme si la seule narration de la vérité ne suffisait pas. Il fallait que cela se voit.)

Retour au présent : Allez, si je dois être totalement honnête avec vous (et moi-même), une part de moi était même « satisfaite » d’avoir vomi. Car c’était la preuve indiscutable que j’étais VRAIMENT pas bien (malade de la tête je suis aussi je crois…🤔).

Fucking regard des autres qui m’obsède encore parfois.

Pourtant, je n’avais pas besoin de faire cela. J’étais entourée de personnes intelligentes, compréhensibles et bienveillantes. Je suis payée sur facture et une adulte indépendante ; donc j’étais donc relativement « libre » de rester ou non.

(Réflexion à moi-même : d’ailleurs après « Merde je les laisse tomber » et « Fuck j’ai fait tout ce travail pour rien », ma réflexion suivante fut : « Crotte je ne vais pas gagner l’argent escompté ». Il faut vraiment que je règle cette histoire de relation à l’argent et au manque pour que cela ne m’occupe plus l’esprit comme par le passé. Je déteste ça. Je vais y travailler doublement…)

Et toutes ces personnes m’avaient entendu me plaindre, vu grimacer toute la matinée, et sortir en pleine soutenance pour aller vomir aux toilettes (ben quoi, disons les choses telles qu’elles sont 🤷🏻‍♀️ !).

Pourtant, je me sentais obligée de m’excuser et me justifier.

(Et d’ailleurs je me rends compte que même en écrivant cet article aussi, j’ai du me retenir pour ne pas vous expliquer combien j’avais travaillé en amont et quand même assuré la veille dans mon travail).

Et une fois à la maison, j’ai culpabilisé.

Pas parce que je me sentais bien mieux allongée dans mon canapé. Mais parce que j’avais lâchement abandonné ma mission.

Comme si en réalité, je n’avais PAS LE DROIT D’ÊTRE MALADE. Comme si malade était synonyme de faiblesse et d’abandon.

Mais bordel cela cache quoi comme croyances, tout ça ?

De ma domestication certainement.

J’utilise ce terme emprunté du livre « Les accords Toltèques » que je vous conseille de lire si ce n’est pas déjà fait. En résumé, l’auteur explique qu’après notre naissance, nous sommes conditionnés par notre éducation (parents, école, société) et notre vécu, et nous nous créons notre propre réalité à base de limites, croyances, et règles. Nous devenons notre propre Juge quand nous ne respectons pas l’une d’entre elles. Et nous sommes très durs envers nous-même, dans notre propre réalité.

Visiblement, dans la mienne, je ne vois pas la maladie d’un très bon oeil…🙄

Et je ne suis pas la seule dans ma famille maintenant que j’y pense… (coucou Papa, coucou sis’, coucou Mamie, des pensées à mes Papis ❤️…). Personne n’est très fana des médecins et des hôpitaux de part chez nous. On y va vraiment en dernier recours.

Le fait est que je viens d’une famille de battants.

Pour nous (pour moi), la maladie a toujours été vue comme quelque chose qu’il fallait combattre, voire ignorer pour continuer à avancer fièrement dans la Vie.

Un petit rhume ne nous arrêtait pas pour aller à l’école.
Un mal de dos non plus pour aller au travail une fois adulte.
Notre mère qui décède d’un cancer quand nous avions 8 et 9 ans ma soeur et moi, pas pour continuer à nous lever chaque matin et aller de l’avant.

Pas le temps de nous apitoyer sur notre sort. Et puis on guérira plus vite si on y fait pas attention.

Et puis je suis bien plus forte qu’elle moi (la maladie, la peine) !

Mais du coup, j’ai toujours eu l’impression que lorsque j’écoutais mon corps et me laissais aller au repos et la guérison, je baissais les armes. Que j’étais faible.

(Et après on se demande pourquoi j’ai du mal à me livrer auprès de vous sur mes dark sides…)

Plus je travaille sur moi et j’apprends à me connaître, mois je ressens ce phénomène. Mais le fait est que la semaine dernière, il s’est encore manifesté. Un peu moins qu’à l’époque où j’étais salariée. Mais quand même.
Les croyances limitantes ont la dent dure ! L’essentielle est de les réaliser et de les dézinguer au fur et à mesure….

Et vous ? Pour quoi vous excusez-vous, justifiez-vous et culpabilisez alors qu’il s’agit de choses “naturelles” et indépendante de votre volonté ?

P.S : Et aujourd’hui je pense très fort à ma Mamie qui se fait opérer du col du fémur et à mon demi-frère d’une hernie discale demain. A côté de ça, mon mal de ventre c’est de la gniogniotte…

Maude alias Maudus
Créatrice de bonheur qui va déjà un peu mieux

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